Les conséquences : 1. Une hausse du niveau des mers jusqu’à un mètre.
L’une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques envisagent désormais sur une augmentation moyenne de 26 cm à 98 cm d’ici à 2100 contre 18 cm à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte la fonte dans les océans des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. Entre 1901 et 2010, les océans se sont déjà élevés de 19 cm.

B. Les conséquences 

1. Une hausse du niveau des mers jusqu’à un mètre

L’élévation du niveau de la mer* , l’une des conséquences majeures du réchauffement, a été revue à la hausse : les scientifiques envisagent désormais sur une augmentation moyenne de 26 cm à 98 cm d’ici à 2100 contre 18 cm à 59 cm dans le rapport 2007. Les climatologues prennent désormais mieux en compte la fonte dans les océans des calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique. Entre 1901 et 2010, les océans se sont déjà élevés de 19 cm.

Tout au cours de notre siècle, les populations côtières – plusieurs centaines de millions de personnes selon le rapport, dont une grande part en Asie, en Europe ou en Amérique latine – seront soumises à des inondations de plus en plus fréquentes et à une érosion des littoraux en hausse, deux phénomènes aggravés par l’urbanisation massive des bords de mer.

2. Des événements climatiques extrêmes plus nombreux

Les experts s’attendent également à ce que le réchauffement climatique provoque des événements météorologiques extrêmes plus intenses, tels que les sécheresses, pluies diluviennes et – cela est encore débattu – des cyclones tropicaux plus fréquents. « Les vagues de chaleur vont très probablement se produire plus fréquemment et durer plus longtemps – affirme le climatologue Thomas Stocker, coprésident du groupe de travail du GIEC – avec le réchauffement, nous nous attendons à voir les régions humides recevoir plus de pluies et les régions les plus sèches à en recevoir moins, même s’il va y avoir des exceptions. »

3. Une insécurité alimentaire exacerbée

L’agriculture, première victime du réchauffement, souffre déjà du changement en cours.  Selon le GIEC, les rendements des grandes cultures pourraient perdre en moyenne 2 % par décennie sans réel effort d’adaptation, alors que, pour répondre à la demande mondiale, il faudrait en augmenter la production de 14 % par décennie. La pêche sera aussi affectée : des espèces marines moins nombreuses autour des tropiques et de forts taux d’extinction au niveau local. Enfin, le GIEC évoque des pénuries d’eau en Afrique, en Asie et dans le sud de l’Australie. La sécurité alimentaire en sera affectée et la pauvreté augmentera, particulièrement dans les pays d’Afrique et d’Amérique du Sud.

4. Des problèmes sanitaires en hausse

Contrecoup de cette insécurité alimentaire, le GIEC s’attend à une augmentation des problèmes de santé dans de nombreuses régions, spécialement les pays en développement : accroissement des vagues de chaleur intense, mauvaise nutrition ou encore maladies liées à la contamination de l’eau et de la nourriture. Le rapport prévoit, notamment, en ce qui concerne l’Afrique, une aggravation des maladies due aux changements du régime des pluies et des températures.

5. Des risques accrus d’extinction des espèces

Ces risques concernent une large partie des espèces terrestres et marines, dont de nombreuses « ne seront pas capables de se déplacer suffisamment rapidement pour trouver des climats plus adaptés » au cours des changements climatiques. Des écosystèmes marins cruciaux, comme ceux des pôles et les barrières de corail, sont déjà particulièrement victime de l’acidification des océans. Une hausse de la mortalité des arbres pourrait survenir dans de nombreuses régions, alors que l’un des enjeux de la lutte contre le réchauffement passe par la reforestation.

6. Plus de conflits et de rivalités

Le GIEC prévoit une augmentation des déplacements de population et des « risques de conflits violents » avec « une aggravation des facteurs classiques que sont la pauvreté et les chocs économiques ». Des rivalités risquent d’apparaître entre les populations ou les États autour de ressources plus rares, comme l’eau ou les stocks de poissons, ou de nouvelles ressources économiques engendrées par la fonte des glaces telle la disparition de l’Arctique qui donnerait accès à ses nombreuses ressources en poissons, hydrocarbures et minerais.

* Conséquence du réchauffement climatique, le niveau des eaux monte, le littoral s’érode et au beau milieu de l’océan Pacifique, les îles Marshall, un ensemble d’atolls coralliens très vulnérables, pourraient disparaître.

M. Jean Charles Bancal des Issarts 

Conseiller stratégique aux affaires internationales de Will, opérant depuis Paris, France