M. Martin Clermont, PDG de Will et M. Jean Charles Bancal des Issart, nouveau collaborateur de Will à Paris, ont collaboré à la rédaction d’un texte détaillé qui porte sur le marché volontaire du carbone, un outil de réduction des émissions de CO2 et un atout pour les entreprises et la société civile.
Les incertitudes politiques internationales et les crises budgétaires des États font que, désormais, le secteur privé assure plus de 70 % des financements climatiques. Dans ces financements, la société civile va jouer un rôle grandissant.
Plusieurs études et rapports récents quantifient et soulignent les coûts exorbitants du laisser-faire et souligne l’avantage économique d’intervenir maintenant sur les activités humaines qui modulent les changements climatiques. Comment agir maintenant, comment y participer et faire partie de la solution ? Comment motiver des millions d’entreprises avant tout des SME et la société civile en général à agir maintenant, en parallèle et au-delà des réglementations actuelles et à venir. C’est là tout le sens de la participation et de l’implication sociétale de chacune des parties prenantes dans une approche ascendante de type « bottom-up » qui favorisera un changement comportemental et structurel profond. Les acteurs de ce changement sont, en quelque sorte, répartis en deux camps dont l’action conjointe permettra une vraie révolution.
Cette participation active et volontaire entre les entreprises et les organisations qui effectuent des réductions de GES et celles qui les financent est une forme de valorisation du carbone. Cette valorisation du carbone opère distinctement ou en harmonie avec d’autres instruments tels que les réglementations des émissions et les marchés réglementés du carbone, auxquels peuvent s’ajouter des taxes carbone appliquées par chaque législation nationale ou régionale. Les prix carbone des différents instruments utilisés peuvent varier entre quelques centimes de dollar américain à US$ 168/ tonne d’émission de GES. Ce que résume, Laurence Tubiana, directrice de l’Institut du Développement Durable et des Relations Internationales par cette phrase : « Dans la dynamique des différentes politiques domestiques, nous ne sommes pas en face d’une matière première, mais d’un bien public global, enjeu de politiques locales ».