Cette chronique porte, sur la reprise de nos activités post-confinement.
La crise engendrée par la COVID-19 a naturellement relégué l’action climatique au second plan alors que la crise de santé publique se déroule à l’échelle mondiale et que les craintes d’une récession économique à long terme sont manifestes. Cependant, la façon dont les décideurs, les entreprises et les particuliers réagissent aux urgences de santé publique aujourd’hui et les succès et les échecs qui en résultent, peuvent fournir des enseignements pertinents afin de répondre à d’autres catastrophes multiformes, notamment celles liées aux changements climatiques.
D’après nous, la lutte contre les changements climatiques nécessite non seulement une approche et un déploiement technologique innovant et robuste, mais aussi des changements radicaux dans les priorités et l’application des politiques publiques. Il faut donc modifier radicalement la Demande de consommation [1], individu par individu, tout un défi avec plus de 8,5 millions d’habitants! En sortie de confinement, l’utilisation du levier des dépenses publiques pour la relance économique sera déterminante sur la direction que prendra l’action climatique.
Au sortir du confinement nous travaillons sur:
Dans un souci d’amélioration continue et afin de répondre à la demande pressentie, nous avons conceptualisé le registre des crédits de carbone vérifiés que nous mettrons sur notre site web. Notre registre sera arrimé et balancé avec celui de VERRA, qui a rapatrié à l’interne en avril 2020[2], l’ensemble de la documentation des plus de 1 600 projets certifiés[3] sous le programme VCS, dont celui de Communauté Durable. Notre registre sera en ligne dès la fin de l’été 2020 avec les résultats de la vérification de notre 4e cohorte de Communauté Durable.
Nous travaillons présentement sur le renouvellement de notre projet Communauté Durable pour la période de 2020-2029 et sur l’actualisation de l’analyse de l’additionnalité de notre projet qui inclura l’analyse des pratiques émergentes (à l’opposé des pratiques non-courantes), tel que le développement et l’utilisation du GNR[4], et qui nous permettront de qualifier les micro-projets de nos futurs membres de Communauté Durable sur la période 2020-2029. Nous travaillerons à identifier les pratiques, en mobilité durable, qui auront un impact positif et que nous aimerions pouvoir monétiser afin d’en accélérer leur déploiement. De telles pratiques ne seront pas limitées aux changements comportementaux (tel que le télétravail volontaire), mais comprendront les modèles d’affaires participatifs de déplacement, le transport intermodal des marchandises et la conversion de véhicules opérant avec des combustibles fossiles vers l’électricité.
Nous avons réussi à constituer une équipe de scientifiques de 5 universités canadiennes et de deux partenaires technologiques soit Absolunet[5] en commerce électronique et Alithya[6] en IdO, IA et Block Chain, afin d’initier la version 6 de notre plateforme de traçabilité qui est opérée en mode infonuagique et pourra supporter des cohortes 20 fois plus nombreuse, en 12 mois en traitant du «big data» connecté (200 000 documents et pièces justificatives numérisés, uniquement pour le Québec).
Le confinement sanitaire nous a obligés à considérer la réalisation d’empreinte carbone et d’audits de réduction de GES en mode virtuel, ce que nous avons réussi avec succès. Les prochains mois nous permettront, dès le mois d’août pour le recrutement de nouveaux membres sur notre 5e cohorte, de tester et d’en améliorer la faisabilité et sa rigueur.