Le zéro émission net ou ‘net zéro’ est souvent perçu comme une utopie lointaine, mais il s’impose aujourd’hui comme une feuille de route essentielle. Ce concept, qui combine réduction des émissions et compensations carbone, redéfinit les stratégies climatiques des organisations.
Net Zéro : définitions
Le GIEC définit alors le “net-zéro » (ou zéro émission nette) comme le niveau auquel les émissions mondiales de gaz à effet de serre anthropiques (générées par les activités humaines) seront totalement équilibrées par les absorptions anthropiques (GIEC, SR15).
En d’autres termes, il s’agit d’une stratégie visant à ne pas augmenter la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Cette approche est cruciale pour contrer la hausse des températures et s’aligner sur les objectifs climatiques mondiaux et atteindre une neutralité carbone globale.
Net zéro 2030 : Cet objectif ambitieux vise à atteindre la neutralité carbone d’ici 2030, en réduisant drastiquement les émissions à la source tout en accélérant les projets de compensation. Il concerne souvent des entreprises ou organisations leaders qui souhaitent agir rapidement pour limiter le réchauffement climatique à court terme.
Net zéro 2050 : Ce scénario est aligné avec les engagements mondiaux pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de 1,5°C, selon l’Accord de Paris. Il implique une transition progressive, permettant aux secteurs les plus émetteurs de réduire leurs émissions à un rythme réaliste tout en adoptant des solutions technologiques à long terme.
Quelle est la différence entre net zéro émission et la réduction d’émissions classiques?
Contrairement aux méthodes traditionnelles centrées exclusivement sur la réduction des émissions directes et indirectes, le zéro émission net envisage une stratégie globale. Cela comprend non seulement la diminution des émissions mais également la compensation des émissions résiduelles par le biais de pratiques reconnues et efficaces comme le marché volontaire du carbone.
Quelle est la différence entre la neutralité carbone et le net zéro?
Également, le net zéro émissions se distingue des objectifs de neutralité carbone en étant plus précis sur les critères de compensation carbone, notamment via des exigences supplémentaires. Le tableau ci-dessous compare la neutralité carbone avec le net zéro :
| Neutralité Carbone | Net Zéro | |
| Définition | Terme né dans le cadre du Protocole de Kyoto, à la fin des années 1990. Une entreprise atteint la neutralité carbone, lorsque les émissions de gaz à effet de serre (GES) sont compensées entièrement (tonnes équivalentes) par des crédits carbones. (La définition de la Neutralité Carbone n’implique donc pas de notion de décarbonation en amont par des projets de réduction). | Selon le GIEC, le « net-zéro » est atteint lorsque les émissions mondiales de gaz à effet de serre causées par les activités humaines sont entièrement compensées par les absorptions de ces mêmes gaz, également dues à des actions humaines. |
| Périmètre (scope) | Les organisations choisissent librement le périmètre des émissions incluses dans leur bilan carbone. | Selon la norme SBTi, toutes les émissions directes et indirectes doivent être incluses, et ce sur l’ensemble de la chaîne de valeur. Doit inclure les scope 1, 2 (à 95%) et le scope 3 (à 67%) |
| Exigence de réduction des émissions | Aucune réglementation ou exigence associée aux réductions. | Mise en place de réductions d’émissions ambitieuses et alignées sur la science du climat, en cohérence avec la trajectoire 1,5°C du GIEC. |
| Contribution climatique | La compensation peut se faire à travers des projets d’évitement, de réduction ou de séquestration du carbone. | Jusqu’au net zéro, la compensation peut se faire à travers des projets d’évitement, de réduction ou de séquestration du carbone. Ensuite, la neutralisation des émissions résiduelles (après réduction) se fait uniquement à travers des projets de séquestration, pour éliminer le carbone de l’atmosphère. |
| Exemples | Une entreprise peut se déclarer sur le scope 1 et 2, et ignorer le scope 3, puis se déclarer neutre en carbone sur lesdits scope. | Une entreprise suit la norme SBTi, les normes et la science du climat pour déclarer l’atteinte du net zéro sur les scopes 1 et 2. Cela prendra plus de temps et d’efforts à mettre en place, mais l’entreprise gagnera la confiance de ses parties prenantes. |
| Certifications associées | Seule la norme PAS 2060 fait office de référence pour certifier la neutralité carbone | Faire partie du mouvement SBTi pour être référencé sur leur site comme une organisation engagée vers le Net Zéro 2030 ou 2050 |
| Typologie d’organisations participantes | Petites, moyennes et grandes entreprises, OBNL et pouvoirs publics. Plus de participation car moins exigeant et plus réalistement atteignable pour des organisations aux départements ESG aux ressources et budgets limités. | S’adresse principalement aux grandes entreprises aux moyens et budgets importants. De part leur taille et leurs positions de leader, l’opinion public est plus exigeante avec ces entreprises et organisations, qui redoublent donc d’efforts pour répondre aux attentes du marché et de toutes les parties prenantes de la société dans l’atteinte des objectifs net zéro mondiaux. |
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Pourquoi viser le net zéro pour les entreprises ?
Atteindre le net zéro n’est pas seulement un impératif climatique, c’est aussi une opportunité stratégique pour les entreprises. Voici quelques avantages clés :
Répondre aux attentes croissantes des parties prenantes 🤝🌱
- 71 % des consommateurs souhaitent acheter auprès de marques engagées pour l’environnement (source : Capgemini).
- 85 % des investisseurs institutionnels considèrent les enjeux ESG, dont le climat, comme déterminants dans leurs décisions d’investissement (source : PwC).
Accéder à de nouveaux marchés et financements 💸📈
- Les entreprises alignées sur des objectifs climatiques attractifs attirent plus facilement des financements verts. En 2023, les obligations vertes ont dépassé les 1 000 milliards de dollars d’émissions.
- Les marchés publics et privés intègrent de plus en plus des critères liés à la durabilité dans leurs appels d’offres.
Réduire les coûts à long terme 💡💰
- L’efficacité énergétique et les solutions bas carbone permettent des économies significatives. Par exemple, une entreprise moyenne peut réduire ses coûts énergétiques de 10 à 40 % en adoptant des technologies durables (source : IEA).
- La décarbonation limite les risques liés à l’augmentation des coûts des énergies fossiles ou aux taxes carbone (qui devraient atteindre 130 $/tonne en 2030 dans certains pays).
Anticiper les réglementations 📜🛡️
- L’Union européenne impose désormais des exigences strictes en matière de reporting carbone via le CSRD, touchant plus de 50 000 entreprises.
- Agir dès maintenant permet d’anticiper les futures réglementations, réduisant les risques d’amendes ou de contraintes coûteuses.
Renforcer l’attractivité et fidéliser les talents 🌟👩💻
- 64 % des jeunes talents préfèrent travailler pour des entreprises qui intègrent la durabilité dans leurs valeurs (source : Deloitte).
- Un engagement net zéro favorise la rétention des employés, en renforçant le sentiment de sens et d’impact dans leur travail.
Faire partie d’un écosystème innovant 🧪🚀
- Le net zéro stimule l’innovation : les entreprises investissant dans des solutions bas carbone sont souvent des pionnières sur leurs marchés.
- Le secteur des technologies climatiques est en forte croissance, représentant un marché mondial de 1 600 milliards de dollars d’ici 2030.
Créer une valeur durable pour les parties prenantes ⚙️🛣️
- Les entreprises net zéro sont perçues comme des leaders responsables, renforçant leur image de marque et la fidélité de leurs clients.
- Les entreprises net zéro peut aussi se positionner et se différencier de la concurrence en offre des produits et services écoconçus, touchant ainsi un nouveau segment de marché éco-conscient.
- Les chaînes de valeur à faible intensité carbone sont plus stables, offrant des avantages concurrentiels durables à long terme.
S’engager vers le net zéro, c’est non seulement répondre aux enjeux environnementaux, mais aussi gagner en compétitivité, réduire les risques, et saisir des opportunités de croissance dans un monde en transition.
Net zéro : une opportunité pour l’économie verte et une société plus équitable
Atteindre le zéro émission net est fondamental pour stabiliser la température globale et minimiser les risques climatiques. Ce but encourage les entreprises, en particulier les grandes entreprises et marques internationales (par exemple Ferrari, Ubisoft etc…), à revoir leurs activités et à investir dans des pratiques respectueuses de l’environnement pour devenir de véritable leader du changement. De cette façon un phénomène boule de neige impacte positivement toute la chaine de valeur de ces grandes marques, tel que l’écosystème de PME qui gravite autour de ces grandes marques (fournisseurs, prestataires, partenaires, investisseurs…).
Cela inclut l’optimisation des ressources financières vers des projets qui soutiennent l’économie verte et l’innovation en matière de réduction des émissions. Par ailleurs, cela favorise l’engagement des parties prenantes dans la mise en œuvre de stratégies à échelle réduite ou large, essentielles pour un avenir durable.
Impact des émissions sur le changement climatique et l’environnement
Les émissions de gaz à effet de serre, provenant principalement de la combustion de combustibles fossiles, sont les principaux moteurs du réchauffement planétaire. Ce réchauffement intensifie les phénomènes météorologiques extrêmes et menace la biodiversité.
Adopter une approche de zéro émission net aide à inverser ces tendances alarmantes en promouvant une transition vers des sources d’énergie renouvelable, la diminution de la demande énergétique, une gestion durable des ressources et des chaines de valeur à faible intensité carbone. Les relais possibles pour séquestrer le carbone comblent enfin les émissions résiduelles incompressibles restantes.
Conséquences des émissions sur la santé et la société
Au-delà de l’impact environnemental, les émissions de carbone ont des répercussions directes sur la santé publique. Elles exacerbent les problèmes de qualité de l’air, augmentant les risques de maladies respiratoires et cardiovasculaires. Sur le plan social, elles accentuent les inégalités, les communautés les plus pauvres étant souvent les plus vulnérables aux risques climatiques.
Les catastrophes climatiques, plus fréquentes et intenses en raison des rejets de GES anthropiques, touchent en effet plus durement les populations pauvres, comme expliqué dans l’article de l’American Scientific (en anglais). S’orienter vers le zéro émission net représente donc un pas crucial non seulement pour protéger notre planète mais également pour construire une société plus équitable, résiliente et économiquement prospère.
Comprendre les émissions : types, sources et effets
Les émissions de gaz à effet de serre se composent de divers types, chacun ayant un impact unique sur le climat et l’environnement. Parmi ceux-ci, le dioxyde de carbone (CO2) et le méthane (CH4) sont particulièrement notables pour leur rôle dans l’amplification de l’effet de serre.
Leur effet sur le climat est profond, contribuant significativement au réchauffement global et à la crise climatique. La Communauté Durable de Solutions Will soutient et finance les projets d’entreprises réduisant ces gaz à effet de serre.
Types d’émissions : du dioxyde de carbone au méthane
Le dioxyde de carbone, issu principalement de la combustion de combustibles fossiles, est le principal responsable de l’effet de serre. Le méthane, bien que moins abondant, est nettement plus puissant en termes de capacité à piéger la chaleur dans l’atmosphère.
Sources principales d’émissions : énergie, transport, industrie
L’énergie est le plus grand secteur émetteur, en grande partie due à la dépendance mondiale aux combustibles fossiles. Le transport suit de près, avec les véhicules à essence et diesel contribuant massivement aux émissions directes. L’industrie, avec ses processus de fabrication et de production énergivores, est également une source majeure d’émissions.
Émissions anthropiques : leur rôle dans le changement climatique
Le rôle central des émissions d’origine humaine, ou émissions anthropiques, dans l’aggravation du changement climatique est indéniable. Ces émissions, issues de nos modes de vie, de notre consommation d’énergie, de nos moyens de transport et de nos processus industriels, contribuent significativement à l’effet de serre et au réchauffement de notre planète. L’identification et la compréhension de l’impact de ces émissions sont indispensables pour amorcer une transition vers des comportements et des technologies plus respectueux de l’environnement.
Transformer le secteur énergétique pour un avenir durable
Le passage à un avenir énergétique durable est au cœur de la lutte contre le changement climatique. Les énergies renouvelables, telles que l’éolien, le solaire et l’hydroélectrique, jouent un rôle crucial dans cette transformation, offrant des alternatives propres aux combustibles fossiles.
Le rôle des énergies renouvelables dans la réduction de la demande énergétique et des émissions
L’adoption généralisée des énergies renouvelables est essentielle pour atteindre le zéro émission net. Ces technologies fournissent une énergie propre et inépuisable, réduisant la dépendance aux combustibles fossiles et, par conséquent, les émissions de gaz à effet de serre. L’intensité carbone des énergies renouvables est également plus faible que celui des énergies fossiles. Cela signifie que pour 1 kWh (kilowattheure) d’énergie produite, les solutions renouvelables émettent moins de grammes de CO2 équivalent que les énergies fossiles.
Par exemple, Gen V, membre Communauté Durable chez Solutions Will, a réalisé une conversion énergétique de grande ampleur: l’entreprise a en effet opéré une transition du propane vers la biomasse pour le système de chauffage de 76 de ses serres agricoles, réduisant considérablement et durablement ses émissions. Vous avez réalisé ou souhaitez développer un projet de conversion énergétique? Contactez-nous et accédez à la finance carbone pour valoriser vos réductions d’émissions!
Vous avez réalisé ou souhaitez développer un projet de conversion énergétique? Contactez-nous et accédez à la finance carbone pour valoriser vos réductions d’émissions!
L’importance de la gestion durable des déchets et l’évitement du méthane
Adopter une gestion durable des matières résiduelles, c’est bien plus qu’une question de propreté : c’est un levier puissant pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, préserver les ressources naturelles et bâtir un avenir plus responsable.
Un exemple inspirant est celui de la ville de Prévost, reconnue à l’échelle provinciale comme un modèle en gestion des déchets. Grâce à des initiatives innovantes, Prévost valorise les boues soutirées de ses étangs d’épuration plutôt que de les envoyer à l’enfouissement, limitant ainsi leur impact environnemental. De plus, ses performances exceptionnelles en gestion des matières putrescibles dépassent largement les standards habituels, démontrant qu’une approche réfléchie peut transformer des défis en opportunités.
En conclusion, l’atteinte du zéro émission net est non seulement un impératif environnemental mais aussi une opportunité économique et sociale. En investissant dans des solutions innovantes, en transformant le secteur énergétique et en prenant des mesures audacieuses contre le changement climatique, nous pouvons construire un avenir durable pour les générations à venir.
Un tel objectif requiert une mobilisation générale, impliquant gouvernements, secteur privé et citoyens, tous unis dans l’effort commun de diminution des émissions pour encourager un développement respectueux de l’environnement.
Prenez part dès maintenant à cette initiative en découvrant comment les services carbones de Solution Will peuvent aider votre entreprise à minimiser son impact environnemental. Agissons ensemble pour bâtir un avenir durable pour notre planète et les générations futures.
Devenez Net Zéro avec des crédits carbone vérifiés VCS et issus de projets québécois !
Découvrez notre projet groupé emblématique: la Communauté Durable du Québec.
Auteur et rédacteur de l’article
Raphaël Pittavino-Varitto
Responsable Marketing et Communications Numériques