Le parc de véhicules automobiles, de camions légers, moyens et lourds a augmenté considérablement depuis 1990. En regardant la tendance au cours des 6 dernières années c’est-à-dire de 2007 à 2012, nous pouvons constater que les émissions absolues de GES du secteur du transport ont diminuées, à l’exception de celles de l’année 2011.

Le parc de véhicules automobiles, de camions légers, moyens et lourds a augmenté considérablement depuis 1990. En regardant la tendance  au cours des 6 dernières années c’est-à-dire de 2007 à 2012, nous pouvons constater que les émissions absolues de GES du secteur du transport ont diminuées, à l’exception de celles de l’année 2011. Il serait donc pertinent de décortiquer les émissions de GES associées au transport au Québec et en particulier au cours des dernières années. Une analyse plus approfondie pourrait s’avérer utile dans la mise en place ultérieure de mesures et de technologies d’écomobilité.  

Selon Wikipédia, le concept de mobilité durable  ou écomobilité  est une notion récente, apparue après les crises de l’énergie et de la biodiversité, dans le sillon des questions de développement durable. Elle regroupe la conception, la mise en place et la gestion de modes de transport jugés plus propres à l’égard de l’environnement, sûrs et sobres, en particulier à moindre contribution aux émissions de gaz à effet de serre (GES). L’écomobilité est plus souvent pratiquée en milieu urbain.

Au niveau mondial, pour l’année 2010, le Groupe d’Expert Intergouvernemental sur l’évolution du Climat(GIEC) établissait le poids relatif des émissions anthropogéniques de GES causées par le transport à 14% soit près de 6,86 milliards de tonnes de GES.  On pourrait penser que les politiques, les plans gouvernementaux, les taxes ou marchés du carbone, depuis 2009, devraient avoir un impact positif sur des réductions et pourtant il y a quelques incongruences telles que l’explosion de certains déplacements tels que les voyages d’affaires qui sont en plein boom mondial

Au Québec en 2012, le poids relatif du transport était de 44,6% sur un inventaire de 77,98 millions de tonnes d’émission de GES   Cette dernière donnée sur le poids relatif  nous porte à conclure rapidement que nous devrions tous sauter immédiatement dans des véhicules électriques, faire plus d’auto-partage, d’envisager l’auto sans conducteur,  et d’augmenter l’offre en transport en commun. La tendance à la baisse des émissions du transport semble se poursuivre en 2013, avec les données publiées par la Chaire de gestion du secteur de l’énergie des HEC de Montréal, qui affichent une diminution de 1% de ces émissions pour l’année 2013.  Quelle est l’assise de telles diminutions?

Il nous semble pertinent d’identifier les sources de diminution des émissions de GES du segment transport en lien avec leur motivation : soit des déplacements pour  travailler et pour recevoir des services.  Au Québec, la force active de la population travaille de moins en moins dans l’agriculture, les mines et l’industrie manufacturière et de plus en plus dans le tertiaire.  Ce dernier aspect devrait être pris en compte dans le déploiement de solution d’écomobilité.   Ainsi la connectivité numérique de notre société, le télétravail et la mobilité durable semble être un vase communiquant qui est peu analysé.  Cela restreint l’identification et l’analyse de solutions qui sont actuellement centrées sur un mode en silo : des solutions de réduction des émissions de GES  dans le transport,  d’autres pour les industries, encore d’autres dans la gestion des déchets, etc…

Il y a encore beaucoup à analyser, à identifier comme piste valables et à faire tout en agissant maintenant dans l’espoir que de 5 ou 6 bonnes idées émergeront des résultats probants.  Le changement ne se fera pas linéairement (technologies par technologies), ni en silo, mais avec des approches intégrées avec synergie, stimulant et récompensant le changement comportemental qui est l’assise réelle et première de tout changement sociétal. Dans ce cadre, le regroupement des réductions de GES par bâtiment, en tant que périmètre du point d’émission nous semble porteur : on peut y regrouper des émissions et réductions sur l’énergie, les déchets et le transport plutôt que de tout miser uniquement sur les technologiques, silo par silo.

 

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Martin Clermont, PDG, Solutions Will