L’Accord de Paris, adopté unanimement par les 195 pays membres des Nations Unies, le 12 décembre 2015, suite à la 21e conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques constitue un premier signal politique mondial de la volonté à reconnaître l’urgence d’agir dès maintenant.

L’Accord de Paris, adopté unanimement par les 195 pays membres des Nations Unies, le 12 décembre 2015, suite à la 21e conférence des parties (COP21) de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques constitue un premier signal politique mondial de la volonté à reconnaître l’urgence d’agir dès maintenant.

En préambule de cet Accord, à la section V, on y reconnaît l’importance de l’implication de toutes les parties prenantes non liées par cet Accord de Paris: les états infranationaux (états, provinces, territoires d’un pays), les villes, les institutions financières, les entreprises et l’ensemble de la société civile. Sans l’implication de tous ces acteurs, il sera impossible d’atteindre la cible ambitieuse de limitation de la hausse des températures nettement en dessous de 20C et de poursuivre l’action si possible jusqu’à atteindre 1,50C.

En tenant compte de l’application intégrale de chacun des INDC, les contributions nationales de chaque pays qui seront déclinées différemment d’un pays à l’autre déposées par plus de 187 sur 195 nations dans le processus de cet Accord mondial sur les changements climatiques, la hausse estimée de la température se situerait entre 2,70 et 30C. Cette cible teindrait compte de la différenciation nationale des efforts à faire pour chaque pays, selon leur INDC, et constitue une approche de bas vers le haut de type «bottom-up» en contre faux d’une direction de haut en bas de type «top-down».

Il sera intéressant d’observer dans les prochains mois comment dans chaque pays, les autorités en place impliqueront leurs parties prenantes dans le déploiement de leur INDC. Y aura-t-il une approche de type «bottom up»? Y aura-t-il des convergences entre le règlementé et le volontaire ? Dans tous les cas de figure il n’y a pas de plan B, car nous n’avons pas de planète B.

L’Accord stipule toujours en préambule qu’il est important d’offrir des incitations économiques aux activités de réduction des émissions de GES. Dans ce cadre le marché volontaire du carbone est un incitatif complémentaire et supplémentaire d’implication de toute la société civile au-delà de toute réglementation ou tarification carbone.

Sachant que pour tenter de limiter la hausse à 1,5C, il faudrait, en plus des réductions associées à l’atteinte de toutes les cibles et mesures nationales déposées, réduire d’environ 225 000 000 000 tonnes de GES sur la période 2015-2030. Cela représente plus de 4 fois toutes les émissions planétaires anthropogéniques de l’année 2014.

Tout reste encore à faire. Cet Accord n’est que le premier point consensuel d’un changement universel souhaité.

Pour commenter notre blogue : [email protected]

Martin Clermont, PDG, Solutions Will