La semaine du 21 septembre 2014, a été très fructueuse en événements de toutes sortes relativement au thème du réchauffement climatique et les marchés du carbone qui en résultent.

La semaine du 21 septembre 2014, a été très fructueuse en événements de toutes sortes relativement au thème du réchauffement climatique et les marchés du carbone qui en résultent.

D’aucuns se posent la question à savoir si ce sont les marchés réglementés* qui constituent le marché du carbone et donc encadrent tous les efforts de réduction de GES. D’autres affirment que le marché volontaire est moins risqué que les marchés réglementés. Certains prétendent que le marché volontaire est passager en anticipation des marchés réglementés et est donc appelé à disparaitre.

Image Courtesy: Google Images – climateecolab.org

Certaines annonces de la semaine du 22 septembre contredisent les affirmations annonçant la mort du marché volontaire. Quelques-uns des plus gros investisseurs ont convenu de nouveaux objectifs communs afin de mieux surveiller les émissions carboniques des entreprises et des actifs ou ils placent leurs milliards de dollars. Aucun grand investisseur n’est un grand émetteur et n’est donc pas soumis aux marchés réglementés considérés dans leur ensemble comme le marché réglementé.

Nous devons donc conclure que beaucoup d’entreprises décident sur une base totalement volontaire de poser des gestes qui stimulent et encouragent les réductions de GES. Il est de notoriété que la lutte aux changements climatiques doit résulter d’un changement comportemental. Un changement comportemental résulte habituellement de la combinaison d’un élément coercitif et d’un élément de motivation. Les décisions des derniers jours des investisseurs indiquent que ce changement comportemental est en cours au sein de la société civile et de manière volontaire.

Toute réglementation doit permettre à ces changements comportementaux de se poursuivre. Il ne faut pas qu’une réglementation engendre des obstacles à l’existence de l’un des marchés; les deux marchés, réglementé et volontaire doivent cohabiter. Il est impensable de constituer un marché du carbone qui ignorerait les gestes posés par la communauté des investisseurs et qui rendrait inopérant l’élément motivation.

Plusieurs se demandent encore lequel de l’œuf ou de la poule est le précurseur de l’autre; tout comme plusieurs se demandent lequel du marché réglementé ou du marché volontaire a le plus d’avenir.  Si la poule décidait que ses œufs ne puissent être fécondés, il n’y aurait plus de poules et donc plus d’œufs non plus. Comme habitant de la terre, il n’est pas nécessaire de savoir lequel, réglementé ou volontaire, est pérenne, il faut plutôt être conscient que l’un ne peut exister sans l’autre.

* Globally, 39 national and 23 sub-national jurisdictions have implemented or are scheduled to implement carbon pricing instruments, including emissions trading systems and taxes. World Bank, May 2014.

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Serge Bujold, conseiller stratégique à la gestion de projet, Solutions Will