La COP sur la biodiversité a lieu tous les deux ans. Cette année a été particulièrement importante puisqu’un nouveau cadre mondial pour la biodiversité a dû être adopté. En effet, le cadre mondial sur la biodiversité post-2020 sera le premier adopté depuis les objectifs d’Aichi en 2010, qui n’ont pas été atteints. La COP15 s’est cette fois spécifiquement concentrée sur le monde du vivant à travers la convention sur la diversité biologique (CDB).  

Aujourd’hui, sur les 8 millions d’espèces vivantes connues, 1 million sont menacées d’extinction. C’est en cela qu’il est nécessaire de s’attarder sur ces questions de protection de la biodiversité.  

Parfois oubliée du grand public, la biodiversité a malgré tout un grand rôle à jouer sur notre planète. Bien que parfois difficilement mesurable, c’est une question cruciale qui a toute sa place dans les discussions actuelles liées à l’environnement et sa protection. La biodiversité englobe l’ensemble des êtres vivants ainsi que les écosystèmes dans lesquels ils vivent. Cela inclus également les interactions entre les différentes espèces et leurs milieux. 

Cinq principaux facteurs directs de perte de biodiversité :  

 

Il existe cinq principaux facteurs directs de perte de biodiversité :  

  • Le changement de l’exploitation/utilisation des mers et des terres; la transformation de forêts et terres agricoles par exemple 
  • La surexploitation des organismes; on peut citer comme exemple la surexploitation des de la faune marine. On parle de surexploitation lorsqu’une espèce est pêchée plus vite que sa capacité à se reproduire et donc à maintenir une population viable.  
  • Le changement climatique; impliquant un réchauffement climatique global, mais aussi un dérèglement des températures, des vents et des précipitations. 
  • La pollution; l’acidification des océans, la pollution des sols et des nappes phréatiques ou encore la pollution de l’air sont autant d’exemples de pollution. 
  • Les espèces envahissantes; ce sont des espèces exogènes à l’écosystème dans lequel elles évoluent. Souvent, elles sont implantées par les humains lors de déplacements intercontinentaux. 

A Montréal, du mercredi 7 au lundi 19 décembre, s’est déroulée la COP 15, autrement dit la conférence de l’ONU sur la biodiversité. Ainsi le Canada a accueilli des représentants de la planète afin de discuter des futurs enjeux en lien avec ce sujet. Le but de cette COP a été principalement de mesurer les progrès effectués jusqu’ici afin de prévoir des objectifs réalisables.  

La COP 15 est cruciale dans la prise en compte des enjeux climatiques. Cette COP 15 est différente de la COP 27 tenue à Glasgow en début d’année. En effet, la COP 15 participe également à l’adaptation des pays aux enjeux de diminution de la biodiversité dans le monde mais également à la façon d’atténuer ceux-ci.  

Quelles ont été les conclusions de cette COP15? 

Les pays participants à la COP 15 ont finalement trouvé un accord pour arrêter mais aussi inverser la destruction de la nature à l’horizon 2030. 23 objectifs ont été définis à la fermeture de cette COP. La protection de 30% des terres et des océans d’ici 2030, un compromis pour fournir de l’argent aux pays les moins capables de participer au financement de la protection de la biodiversité, la réduction des risques associés aux pesticides ou encore la reconnaissance des droits des peuples autochtones font tous partie des objectifs définis dans le cadre de cette COP15.  

Considéré par certains comme aussi important que l’accord de Paris sur le climat, ce nouvel accord s’intitulant « Cadre mondial de la biodiversité Kunming-Montréal », va donner, pour les années à suivre, un réel cadre ainsi que des objectifs quantifiables pour les gouvernements. Il reste maintenant à trouver des façons de les mettre en place sur le long terme afin d’obtenir de réels résultats. Il faut également s’assurer du suivi de ces objectifs par les pays signataires de cet accord, puisque l’accord n’étant pas juridiquement contraignant, tout pays peut choisir de ne pas suivre les objectifs s’il ne le souhaite pas.  

Que faire à notre échelle pour protéger la biodiversité?  

À notre échelle, c’est à travers des activités de compensation carbone et de réduction des émissions que nous vous proposons d’agir. C’est une action concrète de financement et de soutien pour la réduction des émissions de CO2e (e: équivalent) au Canada et donc contribuant à la protection de l’environnement et de la biodiversité locale et globale. 

Rédigé par Alice Badet, Quantificatrice de GES chez Solutions Will, le 19 décembre 2022. 

Sources  

Alice Badet

Alice Badet

Quantificatrice GES

Autrice de l’article