Une prise de position en début 2015 de l’éditeur en chef du Guardian, Alan Rusbridger, sur l’importance d’agir sur les changements climatiques, donne tout son sens et sa valeur aux initiatives volontaires.

Une prise de position en début 2015 de l’éditeur en chef du Guardian, Alan Rusbridger, sur l’importance d’agir sur les changements climatiques, donne tout son sens et sa valeur aux initiatives volontaires. C’est l’art de convaincre au-delà des politiques gouvernementales et du cours normal des affaires.

La réflexion de Monsieur Rusbridger, qui quittera son poste cet été, après 20 ans, portait sur le constat que les changements climatiques faisait rarement la Une des médias, probablement à cause de sa complexité, de son caractère diffus et que ses changements n’étaient pas assez brusques et rapides pour la salle des nouvelles.  D’un même trait, au cours des semaines suivantes, il s’engageait dans une campagne avant son départ du guardian, qui consiste à mettre de l’avant et au centre de l’attention médiatique l’importance de la menace des changements climatique pour la terre.

S’interrogeant sur quel axe une campagne d’action pourrait porter le plus de résultats, entre l’Offre ou la Demande d’énergie fossiles. M. Rushbridger décide, avec son équipe, de concentrer sa campagne autour de l’Offre d’énergie fossile, en promouvant le désinvestissement, devant l’inertie de la coupe de subventions gouvernementales à l’égard de cette dernière.  Sa campagne militante interpelle et incite directement certains philanthropes à désinvestir leurs placements dans des énergies fossiles. Les Fondations Gates et Wellcome Trust ont été sélectionnées comme cibles d’intervention. 

La campagne d’Alan Rushbridger constitue une continuité d’actions volontaires suivant celles d’engagements de philanthropes en septembre dernier en parallèle à la grande marche sur les changements climatiques tenue à New York. Toutes les initiatives volontaires demeureront toujours complémentaires et nécessaires aux actions gouvernementales. Ces engagements et gestes, comme ceux réalisés dans le marché volontaire du carbone, incitent à une action plus vaste et plus généralisée, non seulement limitée aux politiques gouvernementales des niveaux national, régional et local, mais également provenant de l’ensemble de la société civile.

 Alan Rusbridger

Alan Rusbridger est éditeur au journal The Guardian depuis 1995. Il est l’éditeur en chef du groupe Guardian News & Media (GNM). Il est également membre du conseil d’administration du GNM, du Guardian Media Group (GMG) et The Scott Trust, lequel possède les journaux The Guardian et l’Observer.

The Guardian

Selon Wikipédia, The Guardian est un quotidien d’information britannique fondé en 1821. Sa ligne éditoriale relève du social-libéralisme (centre-gauche). Membre éminent de la « presse de qualité » britannique, le site internet du Guardian est en 2012 le troisième site de presse le plus consulté au monde.

Voluntary Carbon Market

Est défini par Carbon Pulse, comme étant la somme de toutes les transactions de crédits de carbone réalisées dans les marchés du carbone non-réglementés. Les crédits de carbone du marché volontaire sont constitués de réduction d’émissions de GES générées en vue d’être acquises sur une base strictement volontaire par des acheteurs finaux qui n’ont aucune obligation réglementaire de le faire..

Pour commenter notre blogue : [email protected] 

Martin Clermont, PDG, Solutions Will